Un équilibre énergétique négatif (NEB) se produit lorsque les besoins énergétiques liés à la lactation, à l’entretien et à l’activité dépassent l’apport alimentaire, ce qui conduit la vache à mobiliser sa graisse et ses muscles pour compenser le déficit énergétique.
Causes d’un NEB
- Apport énergétique : si les vaches ne consomment pas suffisamment d’aliments pour couvrir leurs besoins énergétiques, elles peuvent présenter un équilibre énergétique négatif. Cela est souvent dû à une alimentation de mauvaise qualité.
- Note d’état corporel : les vaches dont la note d’état corporel (BCS) est faible au début de la période de vêlage peuvent avoir des réserves d’énergie insuffisantes pour répondre aux exigences du vêlage et du début de la lactation, ce qui accroît le risque d’un équilibre énergétique négatif.
- Troubles métaboliques : certains troubles métaboliques, tels que la cétose, peuvent perturber le métabolisme énergétique d’une vache et entraîner un équilibre énergétique négatif. La cétose survient souvent en début de lactation lorsque les vaches mobilisent leur graisse corporelle pour répondre à leurs besoins énergétiques. Cette mobilisation entraîne une augmentation des niveaux de corps cétoniques dans le sang.
- Stress : les facteurs de stress environnementaux, tels que le stress thermique ou la surpopulation, peuvent réduire la consommation d’aliments des vaches, ce qui entraîne un équilibre énergétique négatif.
- Problèmes de santé : une maladie peut réduire la consommation d’aliments et nuire à l’absorption des nutriments, ce qui contribue à un équilibre énergétique négatif.
Pertes subies
- Un NEB affecte le rendement laitier, la composition du lait et le système reproducteur, entraînant des pertes économiques significatives. Le NEB peut entraîner un déplacement de la caillette, une fourbure, une cétose et d’autres maladies métaboliques. En moyenne, les vaches présentant un NEB élevé subissent des pertes de 5,5 litres de lait par jour, soit 3,2 euros par vache et par jour.
- Chez les vaches laitières, les changements induits dans les principales hormones métaboliques ont été associés à une réduction du potentiel reproductif et à des taux de conception plus faibles. Une insémination ratée est évaluée à environ 100 euros de perte par vache. (Liang D, Arnold LM, Stowe CJ, Harmon RJ, Bewley JM. « Estimating US dairy clinical disease costs with a stochastic simulation model / Estimation des coûts des maladies cliniques des vaches laitières aux États-Unis à l’aide d’un modèle de simulation stochastique »).
Comment le détecter ?
L’analyseur de lait en ligne Brolis mesure la composition du lait de chaque vache à chaque traite. Le système détecte un équilibre énergétique négatif en identifiant toute augmentation significative du rapport matière grasse/protéine (F/P). En outre, le système prend en compte des facteurs tels que le rendement laitier, la teneur d’autres paramètres du lait, la race de la vache et la période de lactation pour effectuer des évaluations précises.
Avantages économiques du traitement préventif du NEB
L’étude de cas du NEB a été menée dans le but d’évaluer les avantages économiques d’un traitement préventif pour les vaches présentant un équilibre énergétique négatif. Les résultats ont montré qu’en moyenne, les vaches traitées ont produit 3,46 kg de lait (ECM) de plus par jour que les vaches non traitées au cours des 122 jours. En outre, le bénéfice supplémentaire par vache traitée au cours de la même période était de 133,36 €, compte tenu du coût du traitement.
Cas à la ferme : détection et traitement du NEB
- La vache est entrée dans la phase à haut risque du NEB dès le début de la lactation mais n’a pas montré de signes cliniques.
- Le 27 septembre, le personnel vétérinaire a examiné la vache et a suspecté une cétose subclinique. La vache boitait légèrement.
- La vache a été traitée pendant quelques jours avec du propylène glycol, des vitamines, des probiotiques et des médicaments pour le foie.
- Une amélioration significative du rapport F/P et de la production laitière a été observée.
